Comment est construit un réseau d’assainissement pour une maison neuve ?

Lorsqu’on bâtit une maison, on pense souvent aux fondations, aux façades ou à la toiture. Pourtant, l’assainissement joue un rôle tout aussi crucial. Il permet d’évacuer efficacement : les eaux usées domestiques (cuisine, salle de bains, WC) et parfois aussi les eaux pluviales. 

S’il est bien pensé dès le départ, il garantit une maison saine, durable et respectueuse de l’environnement.

Les étapes de construction du type d’assainissement

1. Étude préalable et choix du type d’assainissement

Avant d’ouvrir une tranchée, il faut définir la solution adaptée : 

• Raccordement au tout-à-l’égout : obligatoire si le réseau public est accessible.
• Assainissement non-collectif (ANC) : fosses toutes eaux, filtre à sable ou micro-station si aucun réseau collectif n’existe

Bonne pratique : réaliser une étude de sol et consulter le SPANC avant de démarrer les travaux. 

2. Terrassement et ouverture des tranchées

Une fois le projet validé, on procède au terrassement, cela passe par  :

• Le traçage précis des tranchées qui accueilleront les canalisations
• Le Respect des profondeurs minimales (souvent entre 80 cm et 1,20m selon le gel) 
• Préparation d’un lit de sable pour stabiliser les tuyaux

Bonne pratique : vérifier la pente (2 à 3 cm/m) pour que les eaux s’écoulent naturellement sans stagnation. 

3. Pose des canalisations et raccordements

Les canalisations (en PVC le plus souvent) sont ensuite posées dans les tranchées :

• Mise en place des tuyaux d’eaux usées et/ou d’eaux pluviales,
• Installation de regards de visite pour faciliter les futurs contrôles,
• Raccordement au tout-à-l’égout ou au dispositif d’assainissement individuel. 

Bonne pratique : tester l’étanchéité avant de refermer les tranchées.

4. Remblaiement et finitions

Lorsque les tuyaux sont posés et testés, les tranchées sont comblées avec du sable puis de la terre. Le terrain est remis en état pour accueillir les aménagements ou la construction. 

Bonne pratique : compacter le sol progressivement afin de limiter les risques d’affaissement. 

5. Contrôle et validation 

Une fois les travaux terminés, un contrôle est obligatoire. Dans le cas d’un raccordement collectif, c’est la mairie ou le gestionnaire du réseau qui vérifie la conformité. Pour un assainissement non collectif, c’est le SPANC qui doit valider l’installation. 

Bonne pratique : conserver les plans et documents de conformité pour toute vérification future.

Pensez à la séparation des réseaux ! (EU/EP/EV)

Dans une maison neuve, il est interdit de mélanger eaux usées et eaux pluviales. Les premières sont dirigées vers le système d’assainissement, tandis que les secondes doivent être gérées séparément, soit par un réseau pluvial, une infiltration dans le sol ou une cuve de récupération. 

Bonne pratique : prévoir des tranchées distinctes pour les eaux usées et les eaux pluviales dès la conception du projet. 

Un réseau d’assainissement bien conçu, c’est l’assurance d’un confort durable et d’une maison conforme aux réglementations. Anticiper chaque et respecter les bonnes pratiques évite bien des désagréments. Mieux vaut prendre le temps de bien faire les choses en amont pour assurer le confort des habitants… et la valeur de la maison dans le temps !

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